dimanche 26 janvier 2014

Île de Pâques : bizarre bizarre ...

Mais qu'est-ce qui un jour a pu pousser des gens à quitter les îles Marquises ou Tahiti, à pagayer pendant des mois au milieu de l'océan pacifique et s'installer sur un confetti hostile sans arbres ni animaux situé sur une zone de tsunamis ?

Ces 1ers fous sont arrivés au IVème siecle. Ils se sont fait la guerre sur leurs 10 km2 et ont même eu un cour instant un léger penchant pour le cannibalisme. Ils n'avaient absolument aucun contact avec le monde extérieur et leur passe-temps préféré était de tailler le buste de pépé sur des énormes blocs de pierre ...

Bon ! Soyons indulgents avec eux car niveau brassage sanguin, ça devait être assez pauvre.

Quand on arrive sur l'Île de Pâques (Rapa Nui en langue locale), on ressent pourtant tous les parfums de la Polynésie. Les locaux accueillent leurs hôtes en leur offrant des colliers de fleurs, des joueurs de youkoulele chantent en contemplant la mer, les hommes portent des chemises à fleur, les dames glissent des fleurs de tiaré dans leurs cheveux, il fait chaud ...

Mais sous cet aspect hydillique (mais bien réel) l'île cache son autre facette, bien plus mystérieuse ...
On ne trouve pratiquement aucune végétation mais des minis volcans partout. La côte est déchiquettée et des lames de fond viennent se fracasser en continu sur des rochers acérés.




 Sans parler de ces statues bizarres ...





En signe de paix et pour avoir la clémence des dieux, nous apportons 
une offrande aux Moais (quelques secondes seront peut être utiles pour comprendre cette blague ...).




Les Dieux ont de l'humour ! Du coup, ils nous donnent leur bénédiction pour parcourir l'île. Go !



Le site Rano Raraku, surnommé la "Nurserie des Moais". C'est dans cette montagne qu'étaient sculptées les statues des ancêtres, puis positionnées sur les différents Ahus, en ligne, dos à l'océan et recouverts d'une coiffe cylindrique appelée le Pukao.





Voir le soleil se lever sur le site énigmatique de l'Ahu Tongariki est une expérience extraordinaire.
On n'entend que le bruit de la mer, nous sommes pratiquement seuls et les ombres des Moais avancent vers nous au fur et à mesure que le soleil monte.









C'est juste dommage qu'il y avait de la poussière sur l'objectif ...


L'île de Pâques ne possède qu'une plage ... mais wooow ! Quelle plage ! 
Nous avons lancé un nouveau jeu avec Céline : faire un "Top 10 des plus belles plages au monde" !
Perso, j'ai glissé la plage d'Anakena directement dans mon top 5.
On y trouve : une cocoteraie, un mini volcan, une eau cristalline à 25°C, des tortues de mer, du sable blanc, des Moais, personne ...








Le Volcan Rano Kau et son cratère parfait sur le village cérémoniel d'Orongo



Quelques photos prises ça et là.









Pierre des vœux près de l'Ahu Te Pito Kura, limité à un seul vœux par personne mais comme d'hab, c'est toujours la même qui triche !



Forcément ! On était obligé de la faire cette photo ...



Strike !


Coucher de soleil près de Hanga Roa.







L'Île de Pâques est assurément mystérieuse, mystique, étrange ... comme si un morceau d'une autre planète était tombé au milieu de l'Océan Pacifique.

Même si cette île est Polynésienne, elle fait officiellement partie du Chili. Cela marque donc la fin du chapitre "Amérique du Sud" de notre aventure et ça nous fait forcément un petit pincement au cœur. Mais bon, quand on regarde le vol plutôt hors du commun qui nous attend, on se dit que la suite s'annonce pas mal !










Treck ton boule en Patagonie

La Patagonie, on y va pour faire des croisières dans les fjords, manger de l'agneau grillé les pattes écartées, faire du cheval mais surtout ... pour faire des trecks !
Les chemins de rando sont mondialement réputés et les mois chauds d'été (10-15°C en Janvier) sont "généralement" parfaits pour aller crapahuter. Je dis bien "généralement" car la météo à ici une énorme importance. Ici, un treck peut être une gentille promenade en montagne ou devenir un véritable stage de commandos masochistes.

1er treck : "Los Tres" à El Chalten (côté Patagonie Argentine)

Nous sommes accueillis dans ce village par une pluie bretonne, celle qui "tombe" du bas vers le haut (oui la gravité est différente en Bretagne) pour passer sous votre manteau ou pantalon et vous mouiller tous les os.
On reste scotché aux bulletins météo et on décide de profiter d'une fenêtre pour partir voir le fameux Mont Fitz Roy. La fenêtre était de courte durée car sur les 9h de rando, on a eu 7h de pluie et des rafales de 40 nœuds au sommet.

Ceci dit la balade, euh non le stage commando, était très joli.




On en a tellement ch... qu'on a cru mourrir. D'ailleurs mon cercueil était prêt ! La nature m'envoyait un avertissement visiblement.


Céline a répèté 538382 fois : "pourquoi j'ai pas pris un poncho ! "pourquoi j'ai pas pris un poncho ! ".

Arrivée à la Laguna de los Tres, au pied du Mont Fitz Roy (3405 m) en arrière plan.


Il est beau le Mont Fitz Roy hein ? Si vous ne voyez rien c'est normal. Voici ce qu'on voit normalement par beau temps ...


Pour les rambos qui souhaitent y aller, n'oubliez pas qu'il y a un 2ème petit lac à gauche aux eaux vert émeraude, la Laguna Sucia.

Retour au sec. Oui c'est bizarre.


Bilan du treck :
> 21 km 
> Difficulté moyenne
> Une météo pourrie
> Paysages magnifiques entre steppe, montagnes et lacs d'altitude.

2ème treck : Le W (côté Patagonie Chilienne)

Le treck "W" doit son nom à la forme de l'itinéraire : 3 grimpettes qu'on a parcouru en 4 jours avec nuits en refuges. Le treck n'est pas très difficile en soit mais il nécessite une bonne organisation logistique (matos technique ultra light, aliments déshydratés ...) et une bonne condition physique (pas d'itinéraire bis pour en sortir en cas de bobo).

J1 : montée au Glacier Grey
Cette rando débute près d'un lac de couleur turquoise, passe par une magnifique steppe multicolore, longe une montagne lugubre et se termine au pied d'un énorme glacier plongeant dans un lac.

Vue sur le Lago Pehoé du refuge Paine Grande. C'est ici que notre petite croisière se termine et que débute le "W".





Le Lago Grey et le Glaciar Grey au fond (mais pas d'hôpital Grey ...)



Surtout ne pas glisser !





J2 : Valle del Francés



J't'attends Chuck Norris !



Le Cerro Paine Grande, duquel on peut admirer les avalanches provoquées par les craquements du glacier 


En haut ... 


En bas ...



1ère vue des Torres (de dos)






J3 : Le Lago Nordernskjöld

Journée pépère avec une petite liaison qu'on a parcouru à la vitesse d'une tortue unijambiste.

Les Torres (vues de dos)











J4 : Las Torres

Cette dernière journée est censée être la plus dure puisqu'un AR avec une bonne petite grimpette jusqu'aux Torres est au programme. Petite motivation de Céline qui décide de rester au refuge. Bouuuuh ! 
J'ai donc effectué mes 20 km seul à méditer tel un pèlerin sur les chemins de St. Jacques de Compostelle ... puis j'ai bu l'apéro avec un prêtre une fois arrivé au refuge.





Victoire par KO du "Treck W" sur mes "Salomon" !
Merci quand même à ces chaussures pour m'avoir accompagnées toutes ces années sur des volcans, des glaciers, des déserts ... Je ne vous oublierai jamais. RIP.



Bilan du treck "W" :
> 80 km de marche pour Bertrand, qui a vu Les Torres de près (pas comme certaines ...) 
> 60 km pour Céline, qui aura du coup inventé un nouveau treck : le treck "V"
> 0 bobo
> des paysages splendides
> une météo sympa
> des randonneurs de très bons niveaux mais qui sont là pour faire le treck en mode sérieux



Un dernier bisou aux Torres puis retour à Puerto Natales, pour dévorer ... de la viande (marre des soupes lyophilisées) !